Je ne sais quoi penser. Mes erreurs… Quelles erreurs ? Devrais-je invoquer cette excuse que l’on nomme fatalité ? Peut-être devrais-je abandonner… Peut-être devrais-je me suicider… Non. Papa disait toujours qu’un homme doit se battre, ne serait-ce que pour ceux qui n’ont pas eu notre chance. Mais quelle chance ? La chance d’avoir eu l’illusion de pouvoir gagner ?
Personne ne m’aime. Qu’est ce qui me retient vraiment ici ? Cette terre ne tournerait-elle pas mieux sans moi ? Je ne sais pas…
Peut-être est-ce moi qui vivrait mieux sans lui. Regarde comme notre monde est laid, gangrené par le vice humain. Cette si belle et pure nature, grignotée chaque jour un peu plus par un virus nommé humanité. Je ne puis croire qu’ici bas est la fin… Chaque jour je lève la tête pour me convaincre que ma place est encore ici, que le soleil brille pour moi… Mais si l’antichambre du paradis se trouve bien là haut, comment ne pas se laisser tenter à la seule vue d’un ciel embrasé de mille et un feu ?
L’espoir ? Je ne peux m’empêcher de rire. Ne serait-ce pas l’inverse ? L’espoir ne résiderait-il pas dans la fuite ? J’aime à voir les imbéciles qui tirent tant de fierté à m’affirmer que donner fin à sa vie ne peut être que l’acte d’un lâche. La vérité est qu’eux sont trop lâches pour avouer que leur vie n’est que poussière, la poussière d’un vieux monde qui se passerait très bien d’eux. Bien sûr l’orgueil humain refuse de l’admettre… Mais comment pourrait-on croire une race qui n’a fait que se massacrer, s’autodétruire depuis sa genèse ? N’est-ce pas paradoxal qu’un monde qui se suicide m’accuse de subir le même sort ?
Aujourd’hui j’ai réfléchi à vous, à moi, à eux, au monde, et je peux vous assurer que si je me suicide, c’est au nom de la vie !
Je me faisais un peu chier alors j'ai écrit cet essai en pensant à l'atmosphère des poèmes de Zag (à qui je dédicace l'écrit). Notez que je ne partage pas forcément les idées qui figurent dans mes écrits
Ha et notez aussi que c'est moi qui ai pris la photo, dans un jolie coin de la Bretagne
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